samedi 11 février 2017

Messieurs, SORTEZ COURIR!


 

Cliquez ici pour la musique : Men’s gotta be a stone.

La trentaine, la bedaine, les morveux, l’hypothèque.  Vous vous rappelez cette chanson? Les Cowboys Fringants ont vraiment mis le doigt dessus!

Vous êtes un homme entre 30 et 45 ans? Vous avez des enfants assez jeunes, une hypothèque, un travail à temps plein, vous faites le taxi, suivez le Canadien et aimez jouer au hockey 1 fois par semaine dans votre ligue de garage avec vos chums. Vous avez cet abonnement à la gym, mais n’avez pas vraiment le temps (lire le goût) et pour le reste, il y a les réno à faire dans la maison…Courir? C’est pour les filles! Vous n’avez pas le temps!

Les années filent, vous prenez du poids, principalement une petite bedaine de bière. Vous êtes moins performant au hockey, réalisez que vous êtes plus essoufflés qu’avant en montant les escaliers et, horreur, ça commence à être plus difficile d’attacher vos souliers!

Vous savez quoi, nous faisons partie des grands oubliés de la société question sport! Vous connaissez peut-être « Cours toutoune », « Une fille qui court », « Les roses », « Karine et ses MV ».  Des groupes ou des organisations de courses et d’activités physiques pour femmes. Il y a les gym pour elles, les soirées ski pour elles etc… Et pour les mecs? RIEN!!!

Attention, je suis pour toutes ces activités réservées aux femmes! Pourquoi? Parce que cela a fait en sorte, que statistiquement, il y a maintenant plus de femmes que d’hommes qui courent! Parce que madame a décidé de se prendre en main et c’est tout en son honneur!

Mais vous les mecs? Je sais, il n’y a pas de « cours dodu », ni de « un mec qui court ». Pas de « Gérard et ses merveilleux » et « de gym que pour lui ». De toute façon, iriez-vous?  Alors que faites vous? Une game de hockey par semaine? Come on! Avec la bière après dans la chambre…C’est un début, soit, mais il faut travailler un peu!

Voici un calcul scientifique qui m’a pris plusieurs années à réaliser. Je vous le partage, sans frais.

Dans une semaine, il y a                              168 heures

-          Heure de travail                              40 heures
-          Heures de sommeil       (7x7)        49 heures
-          Taxi                                                    5 heures
-          Repas, bain, devoirs      (7x3)       21 heures
-          Partie de hockey                            2 heures
-          Écouter le hockey                           3 heures
-          Pelleter ou tondre                           5 heures
-          Jouer avec les enfants                   10 heures
-          Faire l’amour?                                 (ça dépend)

Il vous reste FACILEMENT                   30 heures par semaine pour vous entraîner et prendre soins de votre santé.
Alors que faites vous de ces 30 heures? Facebook? Téléséries? Lire? Prendre une bière avec les chums?

Je ne suis pas en train de blâmer qui que ce soit, ni de faire des reproches. J’ai juste réalisé que les gars de notre âge sont supposés être des piliers, mais que si nous ne prenons pas l’habitude maintenant de faire attention à notre santé, personne ne nous poussera à le faire et ce sera plus difficile rendu à 55 ans. Le pilier sera croche un peu…

Vous trouvez ce blog « rough » ? Quand le docteur vous dira de vous prendre en main, il utilisera possiblement les mots SURPOIDS, DIABETE, CHOLESTEROL, CRISE CARDIAQUE POSSIBLE. Je vous jure que vous trouverez ça crissement plus « rough »!

Alors messieurs, SORTEZ COURIR! Faites-le avec vos enfants, avec votre gazelle. Trouvez le     3 x 30 minutes dans votre semaine. Investissez dans votre qualité de vie, dans votre santé ou au pire dans vos mollets qui deviendront hyper sexy! Je ne parle pas de vous sculpter un corps de rêves ou de cessez de manger des burgers. Voyez-le simplement comme un investissement à long terme!

 Carl,  38 ans et  4 enfants! J
 




 

lundi 6 février 2017

La fin d'une belle aventure, le demi des pompiers.



Ce fut une décision à la fois facile, mais combien difficile à prendre. Ce fut une décision longuement réfléchie, car je me doutais des conséquences…

Aujourd’hui dans les médias, vous avez lu ou entendu : Le demi-marathon des pompiers prend une pause. En fait, vous auriez du lire : Carl Boulianne quitte le demi! Parce que oui, je quitte le demi-marathon des pompiers. Le seul problème est qu’en quittant le demi, je tire avec moi, malheureusement, un comité organisateur hors pair. Mes amis du comité, qui m’ont suivi dans ce projet magnifique au cours des 7 dernières années, ont eu aussi donné beaucoup! Donc, pas de comité, pas d’évènement en 2017!

Tout d’abord, il faut savoir que ce n’est pas une décision municipale, ni politique. D’ailleurs, M.Angers , le maire de Shawinigan, a refusé ma démission! J Il était tout à fait conscient de l’impact de mon départ! Mais il m’a supporté et nous trouverons une solution pour 2018.

De plus, il faut garder en mémoire une chose importante : je crois que pour organiser quelque chose à titre bénévole, il faut être passionné. Je suis passionné et mon comité l’était également. Mais pour reprendre une telle course, il faut l’être aussi. Donc à quelques mois de l’évènement, il était beaucoup plus sage de prendre une pause et d’examiner toutes les solutions possibles pour 2018. D’ailleurs, il y a une belle offre de course dans la région et je crois que les coureurs trouveront en attendant un retour…

Ceci étant dit, je vais vous parler de moi. Honnêtement. Après cette lecture, sentez vous très à l’aise de juger mon choix, mais lisez jusqu’au bout avant de juger! J

Organiser une course, c’est stressant. On veut des coureurs, on veut que le parcours soit parfait. On veut que tout aille bien, on veut que tous soient contents. On veut que notre comité soit heureux et n’ait pas trop à travailler car ils sont bénévoles et on veut que nos bénévoles aiment leur expérience. On veut que nos commanditaires soient heureux de leur investissement et on veut que les coureurs en aient pour leur argent. On veut que notre ville paraisse bien auprès des touristes et de sa propre population et on veut qu’après la course, tous repartent satisfaits.

On ne veut pas délaisser le temps en famille avec la blonde et les 4 enfants, ni le temps d’entraînement. On veut être performant au travail et on veut aussi avoir une vie sociale. On veut aussi courir 2 des courses considérées comme parmi les plus difficiles au monde                     (Marathon des Sables en 2013 et Jungle Marathon en 2015) et quelques marathon et ultra-marathon. Vous comprendrez que je, oups pardon, qu’on veut bien des choses! J

 Mais surtout, avec le demi-marathon des pompiers, je voulais offrir au gens de ma ville la chance de vivre une course de qualité dans leur propre ville. Je voulais faire réaliser que tout l’monde peut courir, malgré la forme physique, malgré l’âge et même malgré les handicaps!

Je voulais que les gens de Shawi s’approprient la course à pied et démontrer combien ce sport s’intègre bien dans nos vies malgré des horaires et des contraintes de fous.  À voir le nombre de personne qui courent maintenant dans les rues de Shawi, j’espère et je crois que le comité avec qui j’ai travaillé pendant les 8 dernières années y est pour quelque chose.

 Je prends d’ailleurs 4 lignes pour vous remercier, mes amis du comité et ma gazelle, d’avoir fait partie de cette aventure malgré vos vies toutes très occupées. Que vous aillez fait 1 an ou 7 ans, votre passage aura assurément été gage de succès pour l’organisation! Vous vous reconnaissez je le sais et je pense à vous en ce moment avec un sourire qui va jusqu’aux oreilles.

Donc vous comprenez qu’après un bilan de 5000 coureurs au total, après 7 ans d’aventures dont 4 ans de course du bonheur avec des personnes handicapées qui m’ont tiré une larme à chaque année, après des exploits individuels fait par ces coureurs du dimanche et des athlète de renom qui sont venus fouler l’asphalte à Shawi, je peux dire… job done! Je quitte avec un sentiment de devoir accompli. Je pars en me disant que la course, grâce à nous, fait partie des habitudes de quelques coureurs à Shawi et j’en suis fier.

Je sais que vous vous posez la question quant au décès de Maxime, pompier de Shawi qui est décédé pendant la course du bonheur. Est-ce que son décès a mené à mon départ? Non. Cette perte est un drame qui restera gravé sur mon cœur et je ne souhaite à aucun organisateur, patron et collègue (tout ça en même temps) de vivre une telle perte. Mais nous avons su nous relever l’année suivante et Maxime était justement présent avec nous pendant toute la course, avec un souvenir clair de ce jeune homme de qualité.

Je suis simplement prêt à quitter, après avoir fait courir quelques milliers de personnes. J’ai vécu des joies, des peines, du stress et des victoires. J’ai ri, pleuré, crié, je me suis fâché et me suis excusé et j’ai appris. Maintenant, je suis prêt pour d’autres défis, et pour prendre une nouvelle avenue. Je suis désolé pour toutes les personnes qui sont déçues (je sais qu’il y en a) mais je sais que vous comprendrez.

Finalement, quelle aventure ce fut!

Merci à tous d’y avoir participé pendant toutes ces années, d’y avoir cru et de m’avoir soutenu!

PS, vous savez c’est quoi le plus poche dans toute cette histoire? C’est que je n’aurai jamais couru mon propre demi-marathon!!!! ;)

Ciao,

Carl
 

mardi 31 janvier 2017

Manuel d’autodéfense contre les tapis de course et ses dangers de perdre la raison.


Parce que ça prend un peu de motivation pour courir sur un tapis, cliquez ici!

Cet hiver, j’avoue l’avoir joué un peu facile. Je sais, l’hiver n’est pas fini mais nous sommes déjà en février et dans l’espace d’un clin d’œil ce sera le printemps.

Je l’ai joué facile car habituellement et ce depuis plusieurs années, je cours dehors été comme hiver, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse -1000. Mais cet hiver, j’ai couru sur un tapis et j’ai fait du vélo stationnaire. Il me manquait le petit coup de pied pour sortir, donc afin de continuer à bouger j’ai troqué mes mitaines pour mes shorts et j’ai subit l’entraînement sur une machine qui n’avance pas. Finalement, ce n’est peut-être pas si facile.

J’ai pensé qu’il serait peut-être bien pour ceux qui comme moi, sont sur le point de perdre leur équilibre mental à force d’entendre le bang-bang-bang de leur pied sur cette machine à torture, d’écrire le manuel d’autodéfense contre les tapis de course et ses dangers de perdre la raison. J’espère qu’il vous sera utile en temps de crise. D’ailleurs ce manuel vous servira d’ici 2 ou 3 semaines maximum, quand vous réaliserez que ça fait 3 mois que vous courez sur engin ‘’tuebonheurdecourir’’ et que vous en avez encore pour 2 mois!

Alors apprenez les mouvements d’autodéfense suivants, ils vous éviteront peut-être un jour de développer un sentiment de mal de cœur en voyant le tapis d’épicerie faire avancer vos achats vers la caissière…

1.       Votre tapis est votre ami. Trouvez lui un nom!  Un nom sympathique qui vous donnera le goût d’aller le visiter. Vous pouvez aussi en faire votre ennemi et l’affubler de termes peu élogieux. Par contre, si jamais vous tombez ou vous souffrez, n’oubliez pas que vous aurez couru après. Ces machines sont vraiment démoniaques…

2.       Cachez le chronomètre avec un linge. Ainsi, vous ne verrez pas les secondes s’égrainer à la vitesse d’une tortue sur les calmants. Seul désavantage : si vous relevez le linge trop vite, vous serez déçu. Quoi? Je n’ai que 5 minutes de faites? J’ai pourtant l’impression d’en avoir courues 20!

3.       Écouter un film, une série ou des vidéos de course. Attention, pas trop compliqué, idéalement avec de l’action et pas trop de réflexion. Déjà que courir sur un tapis demande un effort de résistance psychologique intense, si vous tentez un film de Woody Allen ou un drame français, vous finirez par saigner des yeux et des oreilles tellement votre cerveau sera sollicité. Rocky, Rambo, Spider Man, ou encore des films de danse, de sport ou tout ce qui contient plus d’action que de conversation devrait faire. Attention, pas de film d’horreur! Imaginez-vous sursauter en courant. Accident garanti!

4.       Eau, serviette et téléphone. Vous devez ABSOLUMENT avoir une bouteille d’eau et une serviette accessible lorsque vous êtes sur le tapis ainsi que votre téléphone. Même si vous n’avez ni chaud, ni soif. Pourquoi? Lorsque votre cerveau sera vraiment au bout du rouleau de courir sur un tapis, il vous enverra un signal de soif. Il fera perler de la sueur dans vos yeux ou vous rappellera que vous attendiez un appel, un texto ou je ne sais quoi qui peut entrer sur votre téléphone. Évidemment, c’est encore un maléfice du tapis qui peut, j’en suis  certain, prendre possession de nos pensées lorsque nous sommes vulnérables.

5.       Vérifier l’alimentation électrique de votre tapis. Vous savez à quel point un tapis peut vous en vouloir? Le mien me donne des chocs à l’occasion lorsque j’ai les mains moites et que je les dépose sur les poignées. Laissez-moi-vous dire que ça surprend!

6.       Ne touchez surtout pas à l’inclinaison!! Oh non! Il montera de 1%. Vous vous direz que vous n’avez pas senti la différence. Allons à 2%, pourquoi pas 3%? Vous courrez ainsi pendant quelques minutes, ferez peut-être même 1 ou 2 intervalles. Le lendemain matin, à votre sortie du lit, vous comprendrez…

7.       Intervalles : pas trop courts! Il est souvent plus long de programmer la vitesse et d’attendre que celle-ci augmente que le temps que doit durer l’intervalle elle-même.

-          Oui oui, j’ai fait des intervalles de 30 secondes sur mon tapis! (mon œil, il t’a fallu 10 secondes pour le programmer, 5 secondes pour qu’il atteigne la vitesse, 10 secondes pour reprogrammer la vitesse normale et 5 seconde pour y revenir. Faites le calcul…)

8.       Finalement, installez le tapis dans une pièce ou les blocs Lego, les ballons, les pièces de casse-tête, les figurines et les petites voitures ne sont pas … Comme on dit : Just in case.

 

Donc en apprenant et récitant ces 8 mouvements d’autodéfense, vous devriez réussir à passer à travers cette dure épreuve que représente une saison de course hivernale sur un tapis. Si jamais, malgré tous vos efforts, vous perdez le combat contre cette machine du diable et cessez de courir, surveillez mon blog. J’y publierai un prochain manuel d’autodéfense intitulé : comment se regarder dans les yeux et s’avouer que nous avons perdu contre un tapis de course!

Bonne saison et courage!
 
 

mardi 24 janvier 2017

Le poids des calories!


Montez le son de votre machine et cliquez ici pour avoir du beat!

À chaque début d’année, je m’efforce de ne pas prendre de résolutions. C’est bien vrai, à quoi bon prendre une résolution lorsqu’on sait pertinemment qu’on ne la tiendra pas! Donc au lieu de subir l’échec et le remord de ne pas avoir tenu la promesse que je me suis fait, aussi bien ne pas me faire de promesse…oui oui, allez-y, relisez ce paragraphe…

Est-ce que ça sonne bizarre dans votre œil? Parce qu’en l’écrivant, ça vibre bizarre dans mes doigts!

J’ai donc décidé de prendre quelques résolutions, dont une en particulier qui vous touchera probablement. Attention, ce qui vous touchera n’est pas le fait que je prenne cette résolution, mais plutôt le fait que je ne serai pas le seul à la prendre cette année. Donc, ma résolution : perdre du poids!  Je ne suis pas en grave excès de poids, mais lorsque je calcul mon IMC il me dit SURPOIDS. Évidemment, on trouvera comme défaite que j’ai de grosses cuisses des gros os ou peu importe quoi d’autre. Mais lorsque je tente de toucher ma crête iliaque (l’os du bassin où se trouve les poignées d’amour) disons qu’il y a une petite protection J et j’avoue que je me sentirais un peu plus comme Bambi et un peu moins comme Babar avec quelques livres en moins lorsque je cours.

Quel coureur ne se pose pas la question? Certains courent pour perdre du poids tout simplement pour être en santé, certains veulent perdre du poids pour être plus performant, certains veulent perdre du poids pour avoir un corps de Denis, est-ce d’Adonis ou de Denis? Bref, le poids fait partie de la réalité du coureur.

Alors je me suis questionné sur comment on s’y prend pour perdre du poids. On mange moins? On bouge plus? On fait l’amour 3 fois par jour à tous les jours? J’ai fouillé sur le net pour trouver des réponses.  J’ai trouvé de tout sur les calories, les vitesses d’entraînement. J’ai découvert les équipements ABSOLUMENT nécessaires qu’ils vendent à la télé tels qu’une ceinture avec des électrodes qui te brasse la bédaine pendant que tu écoutes la Tivi. J’ai même trouvé des sites qui proposaient des positions bonnes pour la perte de poids!!! Ce n’est pas des blagues et attention, je ne visitais pas des sites osés! Fouillez vous-même vous verrez!

J’ai décidé de changer mes habitudes. Y parait qu’il faut que les repas soient plus gros en début de journée qu’avant le couché. Y parait aussi que le vin contient beaucoup de calories. J’ai donc décidé de prendre ma coupe de vin le matin avec mes céréales pleines de fibres. Ce n’était pas parfait.

J’ai ensuite tenté de peser mes aliments pour calculer exactement les calories ingérées par jour et ainsi avoir plus d’extrants caloriques que d’intrants ou si vous préférez : avoir faim toute la journée. Vous imaginez l’inconfort! Quand tu regardes ton enfant et que tu dis qu’il serait bon avec une petite salade, il est temps de changer de tactique.

L’activité! Oui! Il faut augmenter la dépense énergétique! Courons! Roulons, skions, grimpons! Je vais au gym, je pousse du métal en série de 20 et je fais des exercices d’abdos dignes d’acrobates. Encore une fois, trop intense pour maintenir ce rythme pendant 1 an.

J’aimerais bien perdre du poids, mais c’est difficile. La faiblesse s’empare de moi. Je sens ma résolution vaciller. Le sac de chips me fait les yeux doux. Que dire de ce petit morceau de pudding chômeur à l’érable que ma gazelle a fait avec AMOUR. Il me réveille même la nuit : je dois alors absolument aller prendre un verre d’eau pour faire passer cette envie de sucre et vérifier en passant que la porte du frigo est bien fermée. Je teste la porte et elle s’ouvre, doucement. La lumière du frigo a l’effet d’un follow spot sur le pudding. Il est brillant. Juste une petite bouchée.

Alors si on changeait l’objectif ? Si au lieu de perdre du poids, je m’assurais de ne pas en prendre? Si au lieu d’être drastique, j’y allais modérément. On surveille un peu plus ce que l’on mange, on bouge un peu plus mais on continu de savourer le pudding à l’érable.

On entend souvent que suite au régime trop intense, les gens reprennent leur poids initial et parfois plus.  En plus, manger seulement des céleris, c’est plate!

Alors à tous les coureurs et les autres qui veulent perdre du poids cette année, ne lâchez surtout pas. Mais allez-y mollo. Commencez par de petits changements dans vos habitudes qui seront bénéfiques et que vous pourrez tenir. Parce qu’en fait, j’aime encore mieux perdre seulement 5 livres et retrancher uniquement mon temps de 5 minutes sur un marathon plutôt que d’arrêter de manger du pudding!

 

Bon courage, il ne vous reste plus que 341 jours à tenir votre résolution!

 


 Merci pour le dessin Jessie Tourigny, c’est pas mal ce qui se passe!

jeudi 5 janvier 2017

La craque de divan…

Cliquez ici pour la musique ( Seeds on night, The cave singer) ( merci Peggy J. pour la découverte)

Récemment, j’étais bien installé dans mon divan, sirotant une bière et en écoutant un film,  lorsqu’à mon grand malheur j’ai échappé la télécommande dans la craque de divan. Vous savez ce qui se passe sous les coussins d’un divan, lorsqu’on a 4 enfants…

J’ai donc pris mon courage à 2 mains, et j’ai enfoncé mon bras jusqu’au coude dans cet univers mystérieux. Quelques graines, des petits personnages en plastique, des pièces de Lego, une suce et quelques pièces de monnaie (pas assez pour devenir riche). Heureusement, pas de monstre ni de bonbons collants.

J’ai continué à fouiller. Tout à coup, j’ai touché quelque chose de métallique, d’assez gros. J’ai tiré fort, très fort. Vous savez ce que j’ai sorti? Un vélo de spinning! Comme les pièces de Lego, il avait probablement été oublié là il y a très longtemps. Wow! Je vais continuer de fouiller me suis-je dit, espérant trouver d’autres trésors.

Connaissez-vous l’apnée? C’est ce sport de plongée sous-marine où au lieu d’utiliser des bonbonnes  pour respirer sous l’eau, on retient notre souffle. J’ai pris une bonne inspiration et j’ai littéralement plongé en apnée dans cette craque de divan. Il n’y avait plus que mes pieds qui dépassaient des coussins.

J’ai fouillé tous les racoins. Tout d’un coup…Un vieux tapis de course poussiéreux!!! Oui oui! Cette grosse machine pesante que l’on installe dans un sous-sol, devant une télé,  pour courir en espérant ne pas perdre notre âme et/ou notre santé mentale. Hé bien je l’ai extirpée, de peine et de misère. J’ai demandé aux enfants de me tenir les pieds et de tirer afin que je ressorte du divan avec ce foutu engin de la mort. Une fois le tapis sorti, installé devant le vélo, j’ai regardé l’ensemble et un sentiment est remonté en moi. Tout d’abord léger, ce sentiment s’est amplifié. Si fort, si puissant que je ne pouvais le réprimer. Ce sentiment? Une indescriptible envie de…vomir!!!  Je blague. Mais je regardais le kit et n’étais pas trop certain de quoi faire avec ces machines.

Je suis retourné faire un peu de plongée dans ma craque de divan, voir si je n’y trouverais pas quelque chose pour m’aider. Croyez-le ou non, j’y ai trouvé un génie! En plus, il s’agissait du cousin de celui qui avait travaillé pour Aladin! Il m’a dit : Hé mec, ton divan il est confo, mais c’est un peu long tout seul. Donc si tu me laisse partir, je vais t’exhausser un souhait, un seul.

-  Quoi? T’es donc ben cheap le génie, Aladin en a eu 3! 

- Je sais, mais le génie d'Aladin ne restait pas dans un divan avec 4 enfants qui se chamaillent dessus!

J’ai dû lui concéder ce point. Alors, je lui ai simplement demandé comment les 2 machines que je venais de trouver fonctionnaient.

-          Facile! Tu t’assoies et tu pédales, pis ensuite tu te lèves pis tu cours!

Poufff, il est disparu. À première vue, j’avoue m’être senti un peu floué, pour ne pas dire autre chose. Mais j’ai suivi les conseils du génie. Pédaler, courir. Simplement. Pas de vitesse, pas de durée et avec l’objectif que cela reste TOUJOURS agréable.

Cela fait 2 semaines que je suis les conseils du génie, pratiquement à tous les jours! Et vous savez, ça fonctionne. Pas de stress, pas d’objectifs. Si c’est trop ‘tough’, on ralenti, si c’est trop facile, on accélère.

Pas de morale, pas de leçon. Simplement, je voulais vous dire que c’est cool de bouger! Pis aussi que si jamais je disparais, venez fouiller dans mon divan, c’est fou ce que l’on y trouve!
 
 

mardi 6 décembre 2016

Le voyage de 100 miles_Êtes-vous drogué? La fin d'un voyage...



                En lisant ce blog, beaucoup diront : je le savais.  Vous savez, avec cet air suffisant de la personne qui sait tout? Vous savez, cette fameuse phrase que l’on ne veut pas entendre : Je te l’avais dit. Hé bien, vous aviez raison! ;)

                Je m’entraîne présentement pour aller courir un 100 miles dans les Keys en Floride. En fait, je m’entraînais. Par qu’hier, j’ai écris au directeur de course pour me retirer. Hé oui. Fini le voyage de 100 miles! Disons plutôt que c'est comme si je venais d’arriver en Thaïlande, sur le bord de la plage et que je réalise qu’il est peut-être temps que je profite un peu du soleil et que je prenne une pause…

Mais il est important que je vous raconte l’histoire, cela servira peut-être à d’autres coureurs!

Au début de l’été, j’ai commencé à sentir des serrements à la poitrine. Juste un peu inconfortable. Pas de stress, on se calme. Mais plus les semaines passaient, plus les serrements s’accentuaient. Pas de stress, disons juste un peu… Je vous passe les détails qui me mènent à cette journée du mois d’août. Je suis seul dans les bureaux administratifs de la caserne à la fin de la journée. Les serrements recommencent. Fort, plus fort, très fort.  5 minutes, 10 minutes. Pas moyens de le faire passer. J’avoue que là, je suis stressé. Un serrement à la poitrine, c’est jamais bon signe! Je finis par aller consulter un collègue qui a déjà eu des problèmes cardiaques et il me suggère fortement d’appeler l’ambulance! À ce moment, mon indice de stress est assez élevé. Donc je fais le 911, l’ambulance arrive (évidemment, je connais les ambulanciers et c’est toujours un peu  gênant car on ne veut pas leur faire perdre leur temps, et on se demande si c’est dans notre tête ou pas). Bref, je fais un tour de camion jaune jusqu’à l’hôpital. On me prend en charge, prise de sang, électro etc… 8 heures plus tard j’ai  mon congé : M. Boulianne, tout est ok pour vous. On vous envoie faire des tests mais vous êtes ok. Ok?

Je vais passer un tapis à l’effort, le médecin trouve ça quasiment endormant.

-          M. Boulianne, votre cœur va très bien, il est même très très en forme! Aucune problématique sur votre tracé. Vous êtes ok! Ok?

Même chose avec les résultats des prises de sang. Vous êtes ok! Mon doc me dit qu’il s’agit probablement d’un spasme œsophagique. Souvent occasionné par le stress. Le stress??? Quel stress???

Depuis cet été, ma vie est comme un long fleuve tranquille (qui l’eut cru). Pas de gros défi ni d’entraînement à plus finir, pas d’organisation en vue, le mariage est fait, la famille va bien, j’aime ma job, la vie est belle quoi! Alors quel stress? Qu’est-ce qui peut faire en sorte que j’appelle l’ambulance car j’ai peur de faire une crise cardiaque?

Bref, l’automne passe. Je continue de m’entraîner pour le 100 miles. Les charges d’entraînement augmentent à la même vitesse que ma motivation diminue, c'est-à-dire très vite! Je ralentis la cadence. Les sorties sont de plus en plus espacées et j’ai de moins en moins le goût. Je prends un peu de poids, les bobos sortent. Kossé qui se passe avec moé OSTIE!

Je dois trouver ce qui cloche! Je commence à fouiller sur le net. J’ai trouvé 234 maladies et 432 remèdes. Mais chercher un problème de santé sur internet, c’est assurément finir avec plus de problèmes qu’avant d’ouvrir l’ordi. Comme je ne suis pas médecin ni psychologue, mais que je commence  à avoir une petite idée de mon problème, j’envoie un courriel à une amie. Il s’adonne que cette amie est psychologue. Quel heureux hasard! Je lui demande quelques titres de livres pour  alimenter ma réflexion face à mon problème. En plus de me donner des pistes de réflexions et des titres de livre, voici une phrase que je me permets de copier pour vous : Les drogues les plus fortes ne sont pas toujours celles sur le marché noir... : c'est puissant l'endorphine! 

Ouf!!! Suis-je en manque? Est-ce que mon corps est fucké? Suis-je rendu dépendant à l’endorphine?  Il est peut-être temps de lever le pied de sur la pédale! Pas sur les projets, ni sur la course, mais plutôt sur les GROS projets de course. S’entraîner c’est bien, j’en suis certain. S’obliger, se forcer, ne plus avoir de plaisir? Pas certain.

Depuis avril 2011, j’ai passé 4 ans à m’entraîner de façon intense et assidue. À me lever aux aurores pour ne pas déranger la vie familiale. Je me suis souvent surpris à faire 2 entraînements par jour, course et muscu en plus de tous mes projets. J’ai trippé à le faire et je le referai assurément, mais comme ce fut plus tranquille depuis quelques mois, mon corps me crie qu’il est en manque? Comme je suis molo depuis un certain temps et que j’ai goût de prendre un break, mon corps refuse de m'accorder cette pause? Assez pour m’envoyer des signes physiques?

J’ai fait des ultras considérés comme assez difficiles et je suis heureux de l’avoir fait. Mais est-ce qu’il est temps de faire une petite désintox? Probablement!  Est-ce que j’ai perdu le plaisir de courir? Oui! Tout simplement. Est-ce que j’ai le goût de prévoir à long terme des défis personnels? Non!

Donc, il est temps de retrouver l’équilibre. Et c’est ce dont je veux vous faire part! ÉQUILIBRE! Les coureurs sont tous pareils. Vous êtes déjà à planifier votre saison 2017 et c’est normal.  Je crois que c’est sain. Mais conserver la petite lumière rouge allumée dans votre tête qui vous permettra de vous demander si vous êtes accroc. Si vous n’êtes pas certain et que vous croyez être embourbé, consultez!

On se croisera assurément dans une course l’été prochain. Mais je serai probablement plus lent et moins entraîné, peut être aussi un peu plus joufflu! J Mais je n’aurai plus ce petit serrement…

Merci Caroline de m’avoir orienté dans mes réflexions !

Dr. Caroline Mailhot,Psychologue

Alors sur ce, trippez sur la course, profitez du moment et de l’endorphine, mais avec modération! J

Carl

Ps… ne vous en faites pas, je vais continuer d’écrire, mais je vous raconterai des histoires de tricot ou de macramé (est-ce la bonne façon de l’écrire? Machramé? Mets cramés?)